Juillet 2021 – Aurélien Duffo

Elégance rosé édition 2021

Juste une mise au point. En voilà une couleur qui déchaîne les passions ! Auparavant méprisée, depuis plus de 30 ans ovationnée, cette couleur s’est installée de manière pérenne. Cependant, connaissons-nous vraiment le vin rosé ou plus correctement les vins rosés ?

Si le rosé est l’une des couleurs du vin les plus consommée en France, elle n’en reste pas moins la plus méconnue. Dans l’imaginaire collectif, nous nous rêvons une verre de rosé, sur la terrasse d’un café sous un soleil couchant. Un pur cliché qu’il faudrait sans doutes abandonner puisqu’il n’en n’est rien.

Cet imaginaire construit sur le fantasme estival des vacances fut initié par la communication, le marketing, puis par nous, la Presse. Or il faut distinguer les effets de mode de la réalité terrain et des idées reçues sur les vins rosés.

Prenons l’effet de mode. Une mode est transitoire et connaît une fin. Si l’engouement pour le rosé a explosé, maintenant la couleur s’est imposée et continuera sa longue vie au côté du rouge et du blanc. Ainsi le rosé n’est pas une mode et c’est heureux.

Cependant la tendance des rosés « clairs » est une mode. Une mode propulsée par la cuvée « Pétale de Rose » initiée par Régine Sumeire (Château Barbeyrolles, Château la Tour de l’Evêque). Avec cette ode au pressurage direct, on quitte l’univers du rosé de saignée. La couleur se pare d’une robe moins soutenue, la bouche perd son opulence et sa lourdeur. (…)

Beaucoup ont essayé par la suite de s’insérer sur ce positionnement, et c’est toujours le cas, les rosés fascinent, intriguent et se vendent même aux prix des champagnes. (…)